Communiqué pour diffusion immédiateMontréal, le 12 août 2020

Marie Davidson est de retour avec un nouvel album, un nouveau groupe et un nouveau son: Renegade Breakdown sortira le 25 septembre via Bonsound (Canada) et Ninja Tune (reste du monde). Elle dévoile aujourd’hui la pièce titre de l’album, disponible en précommande dès maintenant, en plus d'une lyric video réalisée par Greg Barnes. Le long jeu arrive sous la bannière de Marie Davidson & L’Œil Nu, un trio formé de trois amis et collaborateurs de longue date avec des racines partagées dans la scène DIY montréalaise: Marie, Pierre Guerineau et Asaël R. Robitaille (les deux premiers sont également unis par le mariage et forment le duo Essaie Pas). Inspirés par l’idée du retour perpétuel, ils livrent un album pop innovant et axé sur le futur, qui se base sur les principes fondamentaux de la musique de Marie. Avec un humour noir et des influences musicales interpolées - de Fleetwood Mac à Kraftwerk, ainsi que des grands noms du jazz tels que Billie Holiday et Chet Baker -, chacun des titres se déploient dans des directions radicalement novatrices.

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La pièce Renegade Breakdown est disponible sur toutes les plateformes numériques.

Le titre et l’image de la pochette - qui présente Marie sous trois déclinaisons - sont des clins d’oeil aux expériences récentes de Davidson, leader du groupe, parolière et joueuse de synthé, et au parcours qui l’a menée jusqu’ici. Renegade Breakdown est une réaction aux années durant lesquelles elle a passé la majorité de son temps sur la route, adoptant le mode de vie lié à la tournée des clubs et des festivals: les aéroports, les nuits de travail, l’équipement perdu ou endommagé. Durant cette période souvent marquée par la solitude, l’artiste était toujours accompagnée de sa valise remplie d’instruments et de câbles. Tel que documenté en partie par Resident Advisor pour la série Between The Beats, elle a étalé avec franchise les réalités de ce mode de vie et le prix qu’aurait à payer sa santé: faire face à des sentiments de déracinement et de désorientation et combattre son insomnie chronique, tout en étant exacerbée par d’innombrables transitions d’un fuseau horaire à l’autre. Cela m’amène à tout remettre en question, et je me déteste, a-t-elle raconté à RA à l’époque, parfois, je sens que je n’appartiens à aucun endroit.

Renegade Breakdown fait suite à son album phare Working Class Woman (2018), encensé par Pitchfork (a bold-moves-only album where feminist theory and house music are inseparable) et par plusieurs autres médias d’envergure comme The Guardian, The New York Times et Resident Advisor. Celui-ci s’est également classé dans plusieurs palmarès de fin d’année (et de décennie), notamment ceux de Mixmag, Quietus, Bleep et Bandcamp. L’extrait Work It a par ailleurs atteint le statut d’hymne sur les planchers de danse à travers le monde, soutenu par un remix de Soulwax qui a récolté plus de 10 millions d’écoutes et une nomination aux GRAMMYs. Davidson s’est ensuite produite sur plusieurs scènes en Europe et en Amérique du Nord, et c’est durant cette tournée qu’elle a atteint un point tournant. Épuisée par les cycles souvent destructifs de la vie de tournée, elle s’est lassée de la scène de musique de club, et a ainsi eu envie de faire quelque chose de différent sur le plan musical. Alors que la tournée tirait à sa fin, elle a appelé Robitaille et Guerineau pour discuter d’une idée qu’ils avaient eue l’année précédente: faire de la musique inspirée par la pop - entre autres, l’oeuvre iconique de la chanteuse française Mylène Farmer - et approcher la musique à partir d’une perspective d’auteurs-compositeurs.

S’il y a une ambiance qui encapsule Renegade Breakdown, c’est celle qu’on ressent à 3h du matin après une longue soirée, lorsqu’il est temps de faire jouer les classiques. Nous voulions créer des chansons qui rappellent la musique que nous prenons plaisir à écouter tous ensemble depuis plus d’une décennie, dit Marie. C’est ainsi un retour à leurs racines tel qu’illustré par la chanson titre, un hymne résolument pop, mais totalement unique dans sa facture sonore. Le single allie une production influencée par les années 80, à la critique acerbe et parlée de Davidson ainsi qu’à des refrains enlevants. Les paroles mélangeant le français et l’anglais sont imperturbablement et sombrement drôles, reflétant l’écriture typique de Davidson: Oh by the way, there are no money makers on this record / This time, I’m exploring the loser’s point of view.

Center of the World (Kotti Blues) est un autre excellent exemple de cette veine d’auteur-compositeur qui se trace tout au long du disque. Cette pièce est un hommage au Kottbusser Tor de Berlin, un lieu emblématique pour le trio, représentant leur temps partagé ensemble dans la ville. Le son et l’arrangement de la chanson, dirigés par Robitaille, rappellent Pat Metheny alors que les arrangements de cordes acoustiques s’apparentent à Genesis.

Certaines parties de l’album se rapprochent davantage de leurs racines respectives dans la musique électronique. Par exemple, le résultat final de Lead Sister, qui est à la base une version MIDI d’une pièce du compositeur baroque Marcello, est sombre et dissonant. L'humeur reflète le sujet des paroles de Davidson, centrées sur Karen Carpenter, du duo The Carpenters, décédée suite à des complications reliées à l’anorexie, et qui a été soumise à d'intenses abus psychologiques, alors que le duo américain maintenait une façade souriante. C’est un sujet qui me tient à cœur, dit Davidson, qui s’est plongée dans l’histoire du groupe après avoir entendu parler de ses antécédents.

Ailleurs,C'est parce que j'm'en fous, portée par un beat électro français repensé, a les caractéristiques d'un morceau classique de Marie Davidson, avec ses paroles parlées critiquant fortement les idées préconçues sur le féminisme et la féminité. Et sur Worst Comes To Worst, le trio embrasse son amour pour le disco classique, qu’il réimagine à travers une gamme de petites particularités, comme des guitares métal découpées et reconverties pour le pré-refrain, comme un clin d'œil à Daft Punk et à la French Touch.

Éternelle révolutionnaire ayant connu un désenchantement et décidé de prendre une nouvelle direction, Marie Davidson a trouvé le sentiment de camaraderie qu’elle recherchait en faisant de la musique avec les gens qu'elle connaît le mieux. Ils étaient tous les trois attirés par l’idée de créer à leur façon. Cette première parution en tant que groupe, après plusieurs années d’amitié, représente une nouvelle étape pour chacun d’eux, s’inspirant de leurs intérêts musicaux très variés. Dans le refrain répété de la pièce de clôture Sentiment, Davidson chante: I know I have a feeling. L’essence de cet album est de suivre son instinct, de revenir à ses racines pour ainsi faire quelque chose de nouveau et de différent.